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NORMALE

BEN-AKNOUN

 

 

 

Croisière en Polynésie

Vus auparavant :

·       l’exposition Paul Gauguin au Grand Palais

·       le film Gauguin "le Voyage à Tahiti" d’Édouard Deluc.

     Je ne pensais pas réaliser ce voyage un jour, vu la situation géographique et le temps si long pour y parvenir : 21 heures de vol avec escale à Los Angeles.

     Arrivée à l’aéroport de Papeete à minuit et demi, heure locale, accueil traditionnel en musique et danses, avec collier de fleurs pour chacun. Nous serons au bateau Paul Gauguin à une heure du matin passée, accueillis avec une fleur blanche de tiaré et une coupe de champagne.

     C’est un bateau luxueux de taille humaine, construit à Saint-Nazaire en 1998 de 332 passagers. Nous serons 222, un tiers de Français et deux tiers d’Américains. Nous sommes servis par un personnel presque aussi nombreux d’une extrême gentillesse.

     Notre croisière de dix jours nous fera découvrir les îles du Vent, les îles hautes, d’origine volcanique : Huahiné, Bora Bora, Taha’a, Moorea, et les îles basses, d’origine corallienne, les Touamotou, Rangiroa et Fakarava. Malheureusement, nous ne connaîtrons pas l’île de Tahiti, non prévue au programme.

     Nous sommes arrivés à la saison des pluies : temps mitigé au début avec passages nuageux et pluies fines courtes. Nous avons pu tout de même nous baigner et profiter du soleil plus fréquent ensuite, avec une température de 28 à 30°.

     Les excursions proposées au bateau étant très chères, par expérience, nous avons préféré celles des autochtones en nous regroupant le plus souvent dans un minibus pour faire le tour des îles avec explications en français.

     Nous avons été émerveillés par les plages somptueuses de sable fin blanc, bordées de cocotiers, par la mer d’huile aux couleurs turquoise et de différents bleus, par les magnifiques baies, par certains sommets déchiquetés, par la végétation luxuriante et fleurie. Nous avons regretté de n‘avoir pu faire de la plongée sous-marine pour contempler la multitude de poissons multicolores. Daniel s’est contenté de son tuba et de son masque pour les admirer, et moi seulement de contourner des rochers non loin de la plage, pour pouvoir les observer. Du pont du bateau, nous avons pu apercevoir quelques dauphins. Mais aller en excursion pour les voir de plus près ainsi que des requins et des raies m’effrayait à l’avance, d’autant plus qu’il n’était pas prévu de gilet de sauvetage. Dommage, car l’île de Bora Bora, la perle du Pacifique, possède le plus beau lagon du monde, et Rangiora, le plus grand atoll de Polynésie, véritable aquarium naturel, est considéré par le Commandant Cousteau comme le plus riche site corallien du monde, comme Fakarova, deuxième atoll par sa superficie, et protégé et classé comme réserve de biosphère par l’UNESCO.

     Nous avons pu découvrir grâce à l’animation du bateau par les Gauguins et les Gauguines, les chants et les danses polynésiens, l’art de tresser les couronnes de fleurs, la peinture de paréos. Et puis nous avons voulu célébrer notre anniversaire de mariage (54 ans !) selon le rituel polynésien : un drap fleuri nous a enveloppés, qui, pour les jeunes mariés, est ensuite censé rejoindre leur lit en signe de bonheur et de fertilité. Comme nous étions les plus âgés, nous avons gagné nos superbes couronnes de fleurs. À cette occasion il y avait de la musique, de la danse et des poèmes tahitiens, un grand gâteau d’anniversaire et du champagne. Nous étions assez nombreux, tous ravis de cette prestation.

     Ce voyage a été un des plus merveilleux que nous n’ayons jamais fait. Il aurait mérité d’être plus long.

           Jacqueline BARANOUX ( 59/63)

    Voici quelques photos pour en témoigner. (Clic sur l'image ci-dessous)

 

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